L’alimentation joue un rôle déterminant dans la dynamique des populations d’écureuils.
Si les conditions du milieu procurent des ressources adaptées aux besoins des écureuils adultes (en particulier les femelles), le nombre de jeunes produits par femelle et par an sera élevé, les densités seront fortes et la population sera en extension. Dans le cas contraire, plusieurs années successives de disette, ou une forte compétition avec une espèce introduite utilisant les mêmes ressources (cas de l’Écureuil gris en Grande-Bretagne et en Italie), peuvent amener à la disparition de l’espèce.
Étudier le régime alimentaire des écureuils n’est pas aisé. Les principales méthodes utilisées sont l’observation directe des animaux en phase de nourrissage, l’analyse des traces de rongement sur la végétation, l’examen des restes de repas, les expériences de choix alimentaires sur animaux captifs, l’analyse des contenus stomacaux et celle des fragments végétaux et animaux non digérés présents dans leurs crottes. Pour certaines espèces comme le Tamia, il est possible, lors de la capture des animaux, de déterminer les items accumulés dans ses abajoues
Ces différentes méthodes demandent un investissement en temps important et apportent des résultats partiels. Outre l’observation directe des animaux, celle qui paraît la plus satisfaisante est l’analyse des contenus stomacaux, mais elle nécessite la mort des animaux. Les expériences en captivité peuvent être également d’une aide importante pour définir leurs préférences alimentaires.
En fait, aucune de ces méthodes n’est pleinement satisfaisante et seule leur complémentarité permet de disposer d’informations précises sur le régime de ces espèces.