Espèce
introduite

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Statut et gestion de l'Écureuil de Pallas (ou Écureuil à ventre rouge)

Statut de l’espèce

Sur son aire d’origine, l’espèce n’est pas menacée de disparition. Selon les critères de l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN), l’Écureuil de Pallas est placé dans la catégorie « Préoccupation mineure ». Dans les pays où ce rongeur a été introduit, en Europe (France, Belgique, Italie et Pays-Bas), de même qu'en Argentine et au Japon, il a le statut « d’espèce exotique envahissante ».

Depuis le 13 juillet 2016, le Règlement d'exécution (UE) 2016/1141 considère l'Ecureuil de Pallas comme l'une des 49 espèces exotiques envahissantes préoccupantes au niveau européen, et vis-à-vis desquelles les Etats devront prendre des mesures de prévention d'introduction et de gestion des populations établies sur leur territoire.

 

Interventions humaines

Sur son aire d’origine, les populations d’écureuils de Pallas sont localement contrôlées, en particulier dans les plantations de conifères de Taiwan où elles causent des dégâts importants. Dans d’autres secteurs, l’espèce est également chassée. Dans les pays où cet écureuil a été introduit, ses populations sont régulées : au Japon, plusieurs centaines d’individus sont éliminés annuellement depuis les années 1970 dans la ville de Kamakura où il est interdit de les nourrir ; en Belgique et aux Pays-Bas, des plans de lutte visant à leur éradication ont été initiés respectivement en 2008 et en 2011 ; en France, sur le Cap d'Antibes, des individus étaient éliminés localement par des particuliers (tir, piégeage et empoisonnement) jusqu'en 2012, date du lancement d'un plan national d'action ; en Argentine tout comme en Italie, l'espèce est également contrôlée.

 

Contrôle de l’Écureuil de Pallas en France

Les enjeux et les besoins de gestion de cet écureuil exotique, ainsi que les méthodes de contrôle associées, sont présentés dans le  Plan national de lutte relatif à cette espèce, concernant les deux populations d'écureuils de Pallas localisées en France métropolitaine :

• sur les communes d'Antibes, Juan-les-Pins, Vallauris, Mougins, Le Cannet, Cannes (Alpes-Maritimes) : plan initié au printemps 2012, suite à la parution de l'arrêté préfectoral du 30 mars 2012 (n° 2012-356), prolongé jusqu'en fin 2018 par l'arrêté préfectoral du 5 mars 2015 (n°2015-205), et jusqu'en fin 2021 par l'arrêté prefectoral du 23 janvier 2019 (n°2019-007);

• sur la commune d'Istres (Bouches-du-Rhône) : plan initié en février 2016, suite à la parution de l'arrêté préfectoral du 6 novembre 2015 (n°13-2015-11-06-004), prolongé jusqu'en fin 2021 par l'arrêté préfectoral n°13-2019-04-02-001.

Ce plan national de lutte, mis en place et géré par le Muséum National d'Histoire Naturelle en coordination avec l'Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage, a été confié le 21/12/2018 à l'ONCFS, le MNHN demeurant référent scientifique.

Point 2018 sur la gestion des écureuils exotiques en France : lire l'article Chapuis et al. 2018, Faune Sauvage, ONCFS, n°321, 45-51.

 

Télécharger : "Plan National de Lutte relatif à l'Écureuil à ventre rouge"

Télécharger : "Bilan d'activités 2012-2014 et perspectives 2015-2018"

Télécharger : "Bilan d'activités 2016 et perspectives 2017"

Télécharger : "Bilan d'activités 2012-2018"

 

Articles de presse, panneaux de présentation de l'espèce et dépliants :

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Éradication en Belgique et Aux Pays-Bas

En Belgique, Callosciurus erythraeus a été introduit au début des années 2000 en tant qu’animal d’ornement dans un parc d’attraction situé à proximité de Dadizele (Flandres, Belgique). En raison de son impact (écorçage des arbres, rongement des câbles téléphoniques,…), un programme d’éradication a été initié en 2008. Les animaux ont été capturés par piégeage. Plusieurs opérations ont été nécessaires pour éliminer totalement cet écureuil. Les objectifs des gestionnaires semblent maintenant atteints, aucun individu n’ayant été observé et aucune trace de consommation d’appâts n’ayant été relevée depuis janvier 2011 (J. Stuyck, communication personnelle ; Adriaens et al. 2015).

Aux Pays-Bas, à proximité de la ville de Weert, l'écureuil de Pallas a été introduit en 1998. Depuis 2011, les individus de cette petite population (environ 300 individus) sont piégés, stérilisés et placés dans un centre d’accueil. Fin 2014, la population paraissait éradiquée, quelques individus étant éventuellement présents en limite sud de leur aire initiale de répartition, faisant frontière avec la Belgique (V. Dijkstra, communication personnelle).

 

Contrôle  en Argentine et en Italie

En Argentine, les travaux réalisés dans la Province de Lujan (proximité de Buenos-Aires) visent à préciser l’impact économique mais également sanitaire (réservoir de la leptospirose) de cette espèce. Elle est actuellement contrôlée localement dans certaines plantations fruitières (kiwi par exemple), où elle occasionne des dégâts importants, notamment par rongement des systèmes d’arrosage (L. Guichon, communication personnelle).

En Italie, l’espèce occupe encore une zone limitée dans la région de Varèse (Lombardie). Les travaux en cours concernent principalement ses relations avec l’Écureuil roux, parallèlement à la mise en place d’un programme de contrôle, voire d’éradication de l’espèce (L. Wauters, communication personnelle).