Noms communs : Écureuil de Pallas, Écureuil à ventre rouge, Écureuil de Formose
Ordre : Rongeurs
Famille : Sciuridés
Genre : Callosciurus Gray, 1867
Espèce : Callosciurus erythraeus (Pallas, 1779)
Sous-espèce : une grande confusion demeure sur la taxonomie encore mal connue de ce groupe d’écureuils (voir ci-dessous)
Espèces proches : autres espèces du genre Callosciurus ; en France, l’Écureuil roux (Sciurus vulgaris).
L’Écureuil de Pallas occupe le sud-est de l’Asie : sud et est de la Chine, Taiwan, Vietnam du Nord et du Sud, Laos, est du Cambodge, sud et ouest de la Birmanie, sud de la Thaïlande, Bengladesh, nord-est de l’Inde.
L’espèce (au sens large, voir ci-dessous) a été introduite en Asie, en Europe et en Amérique du Sud :
Des travaux récents (Mazzomato et al. 2016), associant des critères morphologiques et moléculaires, permettent de confirmer l’appartenance des écureuils introduits dans les Alpes-Maritimes à l’espèce Callosciurus erythraeus et à la sous-espèce C.e. thaiwanensis (ventre roux-acajou). Les individus introduits en Belgique et en Italie (ventre jaune pâle) seraient pour leur part associés à C. erythraeus d’après leurs caractéristiques génétiques, mais pas d‘après leurs caractéristiques morphologiques. Dans l’état des connaissances, ces deux populations d’écureuils (à ventre jaune), comme celle présente dans les Bouches-du-Rhône, seront considérées comme appartenant à l’espèce Ecureuil de Pallas, C. erythraeus, au sens large.
Deux populations sont installées en France, l'une dans les Alpes-Maritimes, et la seconde, dans les Bouches-du-Rhône.
Dans les Alpes-Maritimes, l’Écureuil de Pallas a été observé sur la commune d'Antibes à la fin des années 1960 (J.-M. Gourreau, com. pers.). Il aurait été introduit de Taïwan par le propriétaire d’une résidence du Cap d’Antibes, lieu des premières observations. Bien que le nombre de fondateurs ne soit pas connu, il est probable que la population actuelle, constituée de plusieurs milliers d'individus, soit issue d’un nombre restreint de fondateurs (un ou deux couples ?).
Après une phase d’installation, il a étendu son aire de répartition, pénétrant dans la ville, notamment dans le parc de la Pinède (Juan-les-Pins) où il est encore aujourd’hui nourri quotidiennement par les citadins. À la fin des années 1990, il a franchi la barrière constituée par les habitations de la ville, atteignant au début des années 2000 les bois situés en périphérie. Par la suite, profitant de corridors constitués par des jardins et des massifs boisés, il a colonisé le nord de la commune d’Antibes et la commune de Vallauris. Entre 2010-2015, malgré le lancement d'un programme de contrôle de cette espèce (plan initié en 2012, voir ci-après), il a étendu son aire de répartition à l'ouest et est installé sur deux nouvelles communes : Le Cannet et Cannes.
Actuellement, son expansion au nord est limitée par l’autoroute A8, constituant une barrière difficilement franchissable. Toutefois, depuis 2013, quelques individus ont été observés (et prélevés) au nord de cette infrastructure routière.
Cette espèce n’a pas été vendue dans les animaleries en France. De ce fait, il était peu probable que d’autres individus aient été introduits ailleurs sur notre territoire, excepté en cas de translocations d’individus provenant du Cap d’Antibes (cas probable de certains des individus observés au nord de l'autoroute).
Toutefois, dans les Bouches-du-Rhône, au cours de l’été 2014, une autre population a été identifiée sur notre territoire (T. Villete, com. pers). Elle est localisée sur la commune d'Istres. Les premières observations datent du début des années 2000 (M. Queyras, com. pers.). Le pelage de cet écureuil est différent de celui présent dans les Alpes-Maritimes. Tout comme les individus introduits en Belgique et en Italie, la tête, le dos, les membres sont de couleur gris-vert, et le ventre de couleur jaune pâle, voire légèrement orangé. Il n’y a donc pas de relations entre cette population et celle présente dans les Alpes-Maritimes. Le contrôle de cette population a été initié en 2016, en relation avec les partenaires locaux, et notamment la municipalité d'Istres.