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Systématique, origine et répartition de l'écureuil de corée

Espèce : Eutamias sibiricus Laxmann, 1769 (synonyme de Tamias sibiricus Laxmann, 1769)*
Sous-espèces : 3 sous-espèces sont actuellement reconnues. Celle présente en France serait (pour 4 populations étudiées) la sous-espèce de Corée : E. (T.) sibiricus barberi Johnson & Jones, 1955.
Espèce proche : le Tamia strié, Tamias striatus Linnaeus, 1758 (originaire d’Amérique du Nord).

* Des travaux récents, synthétisés par Patterson & Norris (2016), classent dorénavant le Tamia de Sibérie dans le genre Eutamias Trouessart, 1880.

Dans les animaleries, ce rongeur était vendu principalement sous le nom d’Écureuil de Corée, en relation avec l’origine des premiers animaux importés en Europe (Corée du Sud). Toutefois, on lui préfèrera le nom de Tamia de Sibérie, en accord avec son nom latin.

 

Aire de repartition de l'espèce

Répartition mondiale de l'Écureuil de CoréeLe Tamia de Sibérie présente une large répartition en Eurasie, entre les 29° et 69° de latitude nord, du niveau de la mer aux zones de hautes montagnes (jusqu’à 3000 m d’altitude dans les Monts Altai, en Russie), sous des températures allant de -65°C à +30°C.

 

 

 

Répartition des sous-espèces

Répartition des 3 sous-espèces de l'Écureuil de Corée.La sous-espèce la plus répandue, E.s. sibiricus, s’étend de l’est de la Finlande (Mer Blanche) à l’est de la Russie (Mer d'Okhotsk), en Sibérie, sur l’île Sakhaline et au Japon (Hokkaido).  La sous-espèce E.s. senescens occupe la Mandchourie, le nord de la Mongolie, la Chine centrale et orientale, et la sous-espèce E.s. barberi, la péninsule coréenne (Lissovski et al., 2017).

Ce rongeur, vendu dans les animaleries en Europe à partir des années 1960, a été observé dans la nature dès les années 1970. Sur le continent européen, en 2010, 22 populations étaient installées depuis au moins une décennie : deux aux Pays-Bas et en Allemagne, trois en Italie et Belgique, une en Suisse et onze en France.

 

Répartition des populations en France

Répatrition des population d'Écureuils de Corée en France.

Huit populations en Ile-de-France (2010)

Une en Essonne (91) et en Seine-et-Marne (77) :

  • Forêt de Sénart (3 200 ha), Draveil : premières observations fin des années 1960.

Quatre dans les Hauts-de-Seine (92) :

  • Forêt de Meudon (1 100 ha) : introduit au cours des années 1980 ;
  • Parc Henri Sellier (26 ha), Plessis-Robinson : introduit au cours des années 1980 ;
  • Parc de la Vallée au Loup (46 ha), Châtenay-Malabry : observé  pour le première fois au cours des années 1990, probablement en provenance du Parc Henri Sellier situé à proximité. Aucun individu n'a été vu entre 2014 et le 6 juin 2022, jour où deux individus ont été observés.
  • Parc de Sceaux (180 ha) : introduit à la fin des années 1990, cette petite population a, semble-t-il, disparu au début des années 2010 ; depuis 2014, aucun tamia n'a été observé (population disparue).

Une dans le Val d’Oise (95) :

  • Bois de Boissy (40 ha), Taverny : introduit en 1990.

Deux dans les Yvelines (78) :

  • Forêt de Versailles, Guyancourt (300 ha) : introduit à la fin des années 1980 ;
  • Bois de Verneuil-sur-Seine (230 ha) : introduit au milieu des années 1980.

Trois populations en Picardie (2010)

Deux dans l’Oise (60) :

  • Forêt de la Haute Pommeraye (1 500 ha), Creil, Chantilly, Apremont : introduit en 1986 ;
  • Forêt d’Ermenonville (3 600 ha), Borest : introduit à la fin des années 1990 (pas d’informations récentes; population probablement disparue).

Une dans la Somme (80) :

  • Bois de Villers-Carbonnel (200-300 ha) : individus échappés d’un élevage en 1984 (pas d’informations récentes ; population probablement disparue).

En juin 2020, sept populations étaient bien établies sur notre territoire, des individus étant régulièrement signalés en Forêt de Sénart (91, 77), en Forêt de Meudon (92), dans le Parc Henri Sellier (92), le Bois de Boissy (95), en Forêt de Versailles (78), dans le Bois de Verneuil-sur-Seine (78), en Forêt de la Haute-Pommeraye (60). Enfin, une population en voie d'installation sur la commune d'Echirolles (38), à partir d'individus échappés d'une animalerie au milieu des années 2000, est en cours d'éradication (Voir la partie "Gestion").

Par ailleurs, des individus isolés, lâchés par leurs propriétaires, sont observés chaque année dans différentes régions de France. Aidez-nous par vos observations à actualiser la répartition de cette espèce en France (voir "Enquête nationale").